Départ de Bertrand Meunier d’Atos : les minoritaires toujours mécontents [LES ECHOS]

Par Laurence Boisseau, Leïla Marchand, Gwénaëlle Barzic

Le hedge fund activiste CIAM, cofondé par Anne-Sophie d’Andlau et Catherine Berjal, plaide pour que toutes les personnes, qui ont été favorables au projet de cession des activités d’infogérance, quittent le navire. « Le messager a sauté, mais le message reste le même. Le communiqué de presse publié lundi matin a juste éclairci certains points. Mais, quand les actionnaires ont compris que rien n’avait changé, le titre a rebaissé », affirme Catherine Berjal.

Pour l’instant, en tout cas, le fonds, qui détient moins de 1 % du capital d’Atos, maintient la plainte déposée au Parquet national financier (PNF) pour « informations fausses ou trompeuses » liées au projet de vente de Tech Foundations au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

De son côté, l’Udaac (l’Union des Actionnaires d’Atos Constructifs) a adressé un courrier , mercredi, à tous les membres du conseil d’administration du groupe. L’association de petits porteurs, qui détient moins de 2 % du capital d’Atos, réclame la révocation de deux autres administrateurs, soit Vernon Sankey et Astrid Strange. Tous deux sont membres du comité d’audit.

Tenue d’une assemblée générale le plus vite possible

L’Udaac est prête à proposer trois nouveaux candidats pour le conseil d’administration. Pour cela, les actionnaires minoritaires réitèrent leur demande de tenue d’une assemblée générale (AG) le plus rapidement possible. Si la société rejette leur proposition, ils saisiront le tribunal de commerce pour demander la désignation d’un mandataire ad hoc chargé de convoquer une AG. Par ailleurs, l’Udaac exhorte Atos à « clarifier sans délais les termes de l’accord avec Daniel Kretinsky », qu’elle qualifie de particulièrement opaques.

De son côté, Alix AM, contrôlé par l’homme d’affaires français Hervé Vinciguerra, ne fait pas de commentaire dans l’immédiat. La société a déposé plainte, fin septembre, auprès du PNF pour corruption active et passive autour de la vente des activités d’infogérance.

Selon nos informations, Jean-Pierre Mustier, le nouveau président d’Atos a adressé un courrier à l’Udaac, Ciam et Alix IM en se disant prêt à les rencontrer et à écouter leurs propositions. Si celles-ci devaient s’avérer raisonnables et financées, le conseil d’administration les étudierait.