Services numériques : Capgemini, Sopra Steria, Atos, maillons essentiels de la cybersécurité

5.000 experts chez Capgemini

La plus grosse d’entre elles et seule pensionnaire du Cac 40, Capgemini, a largement étoffé son offre de services dans ce domaine au cours des dernières années. Elle délivre désormais des services de bout en bout comprenant : audit, conseil stratégique, protection, sécurité des identités et des accès (IAM), surveillance, réponse à incident, intervention avant et pendant une attaque, remédiation et « services managés » (centres opérationnels de cybersécurité). Cette offre complète vise à la fois l’informatique traditionnelle, le cloud, les objets connectés ou les systèmes industriels. Par le biais de sa filiale Sogeti, le groupe développe, teste et protège par ailleurs les applications innovantes pour les entreprises. Avec près de 5.000 experts répartis dans une quarantaine de pays, la division Cybersécurité de Capgemini, dirigée par Nolwenn Le Ster, compte parmi les acteurs de premier plan de la filière française.

Eva et CS complètent l’offre de Sopra Steria

Autre ESN majeure, Sopra Steria se targuait, début avril, de « devenir le troisième acteur de la cybersécurité en France » grâce à son acquisition de CS Group, spécialisé dans la conception, l’intégration et l’exploitation de systèmes critiques. « Avec plus de 1.400 experts et ses centres de cybersécurité de dernière géné­ration, Sopra Steria est un leader européen avec un rayonnement international de la protection des systèmes critiques et des patrimoines informationnels sensibles pour les grands donneurs d’ordre institutionnels et économiques », peut-on lire dans le dernier document d’enregistrement universel du groupe.Avant celle de CS Group, l’intégration d’EVA Group, en 2022, avait permis à l’ESN d’élargir son offre pour adresser l’ensemble de la chaîne de valeur (prévention, protection, détection et réponse). Sopra Steria prévoit plus de 200 millions d’euros de revenus pour son pôle Cybersécurité en 2023.

Massacré en Bourse depuis des années, Atos figure aussi parmi les acteurs qui comptent dans le domaine. Ses activités sont regroupées au sein de son pôle Big data et cybersécurité, dans le giron de la branche Eviden, dont Atos conservera le contrôle à l’issue de sa scission. Elles comprennent des services (conseil, conception, mise en place de solutions), des produits (logiciels et matériels pour la protection des données, la gestion des accès et la sécurisation des identités), ainsi que des systèmes critiques, dans les secteurs de la sécurité intérieure, de la défense ou encore des télécommunications.

Nous pouvons également citer les cabinets de conseil Wave­stone (600 consultants) et Neurones (audits et tests d’in­trusion, stratégie, mise en œuvre de solutions et « services managés ») parmi les valeurs permettant de s’exposer à la thématique.