ANALYSE – CESSION : PIÈGE À CONS ! DES NOUVEAUX DIRECTEURS ? NON ! DES LIQUIDATEURS ! [CGT ATOS]

Comme d’habitude, sans faire du blog un CGTiste militant, nous relayons régulièrement leurs articles caustiques à la réalité un peu cru, mais souvent objective.

Quelle est la situation d’Atos en nov. 2023 ?

• Le groupe a vendu 700 millions d’actifs (Atos Italie, UCC…) en un an comme gage auprès des banques pour l’emprunt de 1,5 milliard € destiné à la cession.
• Une négociation exclusive est en cours pour la vente de TFCo, dont le CA est pourtant de 5.5Mds €, pour un euro symbolique, afin d’alléger la dette.
• Une annonce a été faite en août, concernant la vente de 400 millions d’actifs, sur le périmètre Eviden, pour toujours soulager le bilan négatif de la société. Les parties en vente devaient être connues mi-septembre à la réunion des dirigeants à Varsovie mais rien n’a été déclaré. On ne sait donc pas où tombera cette énième vente d’une partie d’Atos.
• Le groupe est lourdement endetté de plusieurs milliards et ses prévisions sont critiques, il renégocie les emprunts en cours pour en recontracter d’autres…
• Standard & Poor’s a attribué à Atos la note BB- « Spéculatif ». L’agence de notation a déjà annoncé une nouvelle dégradation du niveau, si la cession de TFCo ne parvenait à terme.

En cumul, Atos aura donc perdu en un an 62% de son chiffre d’affaires et autant de population de salariés. Résultat ? Aucun ! Le groupe est sous la menace d’une faillite si les banques ne prêtent plus… Cette spirale de vente sans fin de ce qui faisait Atos n’arrange rien et renforce l’inquiétude sur l’emploi.

La direction s’entête dans un plan de désendettement que les experts qualifient de très risqué… Le nouveau directeur général Yves Bernaert a déclaré dès son entrée en fonction le 4 octobre que le groupe continuerait le plan de démantèlement initialisé par son prédécesseur… Et Le communiqué de presse Atos du 16 oct. 2023, d’insister :
« Si l’opération envisagée avec EPEI ne se réalisait pas, le Groupe resterait pleinement engagé à faire avancer le plan de séparation. […] Le Groupe devrait avoir accès aux marchés de capitaux et de dettes, et/ou considérer des cessions d’actifs additionnelles, pour refinancer le prêt à terme de 1,5 milliard d’euros arrivant à échéance en janvier 2025. »

L’ESN qui s’est crue leader mondial est en cours de disparition, lambeau par lambeau…

« Rassurez les salariés ! » s’est écriée la direction au dernier Comité Social et Economique Central, s’offusquant des critiques de vos représentants du personnel. Autrement dit, pour certains qui ronronnent et font patte de velours avec la direction, « aidez-nous à enfumer les salariés ! » . On suggère plutôt à nos collègues de lire les tracts CGT, les seuls qui portent une véritable analyse de la situation !