Plusieurs cadres de l’état-major quittent le navire Atos [LE FIGARO]

Vous commencez à connaître cette image, celle que vous découvrirez en ouvrant l’article. Comme l’annonçait en exclusivité le blog dans son article du 27 février dernier Le Figaro confirme le départ de Yannick Tricaud CEO Eviden Europe du Sud et DG Eviden France. Alia Iassamen, la coordinatrice CFDT ATOS va se sentir orpheline sans son mentor.

De là imaginer une refusion TFCo-Eviden, il n’y a qu’un pas que le blog vous a déjà annoncé, malgré le démenti de Paul Saleh, dans son speech de 4mn (voir article) , mais vous savez que Paul Saleh est monsieur (for english speaking people, SM means Super-Menteur = “Super-Liar”) :

À noter que nous avions mis cet article en mode privé, depuis quelques jours non pas que nous n’avions plus confiance en notre info, mais pour corriger une coquille, le fait que Yannick Tricaud irait immédiatement chez OnePoint. Après vérification, (le but de la mise en off quelques jours), la migration se fera tranquillement plutôt au S2 après que le repreneur d’Atos ait été choisi. Nous avions procrastiné un peu, Le Figaro nous a obligé à nous réveiller.

 

INFO LE FIGARO – Le patron des opérations d’Europe du sud ainsi que le responsable des audits internes vont quitter l’entreprise, après celui déjà entériné du patron de Tech Foundations. Après l’échec des négociations avec Daniel Kretinsky, la pression monte sur l’entreprise.

La valse des dirigeants se poursuit au sein du groupe Atos. Le groupe technologique, en pleine tempête, voit partir deux de ses hauts managers, selon nos informations. Premier à faire ses valises, le patron des opérations en Europe du sud, Yannick Tricaud. Cet ex-Sopra Steria et Capgemini, qui avait rejoint l’entreprise en 2017, était membre du comité exécutif de l’entreprise. Son départ devrait être suivi celui de Jean-Marie Pivard, directeur de l’audit interne, arrivé dans l’entreprise il y a deux ans.

Ces deux départs s’ajoutent à celui de Nourdine Bihmane. Vétéran d’Atos, ex-directeur général du groupe par intérim, puis nommé directeur général de l’entité TechFoundations, ce cadre va également quitter l’entreprise dans les prochaines semaines. Un départ qui ne surprendra guère les observateurs.

À la tête de TechFoundations, Nourdine Bihmane soutenait la thèse d’une reprise des activités historiques d’Atos par le milliardaire Daniel Kretinsky, jugeant son offre de reprise comme la seule pouvant maintenir l’activité à flot. L’homme d’affaires tchèque avait, de son côté, validé le plan stratégique de redressement de l’activité préparé par Nourdine Bihmane et ses managers. Les discussions exclusives ayant été rompues la semaine passée, celui qui a passé plus de 20 ans chez Atos en gravissant ses différents échelons a logiquement décidé de quitter l’entreprise.

Le mur de la dette

Les deux autres départs devraient être annoncés cette semaine en interne. Interrogé par Le Figaro, Atos se refuse à tout commentaire. Cette nouvelle salve de départs au sein de l’état-major s’inscrit dans un contexte toujours plus délicat pour l’ex-fleuron informatique français. Endetté à hauteur de 4,65 milliards d’euros, dont 3,65 milliards à rembourser d’ici 2025, le groupe voit se rapprocher rapidement le mur du financement. Il y a quelques semaines, Atos a officialisé le début d’une procédure de mandat ad hoc avec l’administratrice Hélène Bourbouloux pour négocier avec ses nombreux créanciers.

La teneur des débats dépend de la capacité du conseil d’administration d’Atos à céder des actifs pour se désendetter. Faute d’autres candidats intéressés par le rachat de TechFoundations, tout le monde a désormais le regard tourné vers Airbus, positionné sur les activités cybersécurité et de big data (désignée sous le nom d’entité BDS). Or, comme le remarque un banquier influent de la place, « les vérifications préalables («due diligence») n’en finissent pas» avec l’avionneur. « C’est le symptôme d’un appétit d’Airbus qui diminue», estime ce dernier. Si la vente de BDS, dont la valorisation approchait initialement 1,5 milliard d’euros, apportait de l’oxygène à Atos, Airbus n’a en réalité pas d’intérêt à accélérer les discussions. « Plus ils attendent, plus l’actif perd de sa valeur», estime un bon connaisseur de l’avionneur.

Il faut dire que Eviden, dont fait partie BDS, n’est pas tout à fait sur la trajectoire de croissance promise par la direction lors de l’annonce du projet de scission du groupe en 2022. Dans la présentation faite aux investisseurs à l’époque, la direction projetait alors un rebond de la marge opérationnelle d’Eviden de 7,8% à 12% d’ici 2026. Or si l’entité a accru sa marge opérationnelle sur l’année 2023, passant de 5,2% à 5,8%, la cible promise aux marchés semble loin. Côté résultats toujours, les marchés attendent également la facture des dépréciations sur certains actifs de l’entreprise. Lors des résultats partiels dévoilés la semaine dernière, Atos a indiqué qu’il ajournait au 20 mars la publication de ses comptes définitifs pour finaliser l’audit sur cette charge. Selon plusieurs sources, cette dépréciation devrait approcher 2,5 milliards d’euros. Certes, elle n’aura pas d’impact sur la trésorerie du groupe. Mais cette baisse attendue de la valeur des actifs d’Atos, combiné à l’attentisme d’Airbus et le manque de candidats déclarés à la reprise de Tech Foundations, renforcent l’inquiétude autour de l’entreprise.

https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/plusieurs-cadres-de-l-etat-major-quittent-le-navire-atos-20240304

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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants si nous arrivons à trouver le financement auprès de fonds et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres.

Mais pour des raisons de couts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

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