La plus grosse partie du call de Paul Saleh a été rassuré sur le deal Airbus. A l’écouter ce deal serait déjà signé, bien que 300M€ d’écart séparent les parties. “The talks with the board is really fluent. They really want the deal”. Sauf que un peu plus tard, que il y a juste des petites hésitations d’Airbus sur une partie de la Cyber.
Comme l’avait annoncé le blog dans un article “Rubrique-Rumeur” il y a 10 jours, durant un call de Paul Saleh aux salariés d’Eviden USA il avait dit qu’Airbus était surtout intéressé par MCS [Mission Critical Systems] et que le job d’Atos allait être de les convaincre de tout prendre.
Nous avons déjà attiré l’attention des lecteurs que la plus grosse division de la Cybersécurité d’Atos était Managed Secured Services 550M€ sur 850M$, donc 50% à 55% du CA est pour des clients de TFCo, dont autant dire que cette division est hyper TFCo dépendante et si TFCo était à terme dans le cadre d’un scénario catastrophe dépecé, 50% du CA de cette division partirait en fumée pour Airbus une fois cette division rachetée.
Mais celà ne tempère pas l’optimisme de Paul : We are extremely confident that the deal will be completed soon after the Due Diligence that will start next week. Confirmation du timing. Réponse fin mars et transfert de propriété après les JO octobre novembre.
Message aux salariés de BDS : please do as if this entity would stay in Atos (message sous jacent : ne massacrez pas BDS avant la vente). Most of people questionned said they feel more secured with Airbus as shareholder of BDS.
Questions de cadres Atos :
Do you have a B plan if Airbus deal fail ?
Yes, in both case if TFCo deal doesn’t occur and Airbus deal doesn’t occurs we would need to restructurate the debt and transform bonds into capital. This wouldn’t affect the bussiness, it would only affect the capital structure.
Donc le blog voulait que les actionnaires qui hésitent à sortir, sachent que la restructuration de la dette, dans le cas où le deal Airbus n’aboutirait pas et dans le cas où le deal Kretinsky n’ait précédemment pas aboutit non plus, sera une restructuration à la Casino, à savoir une valeur de l’action de quelques dizaines de centimes où tous les créanciers seront les propriétaires d’Atos.
Ceci a été dit de la bouche de Paul Saleh, et la question exact était “ma fille est inquiète de savoir si son papa risque de perdre son emploi, que dois-je lui répondre”. La réponde de Paul Saleh été a été dites à votre fille de ne pas s’inquiéter, la société continuera son business normalement, seul la structure du capital va changer.
Je vous laisse écouter :
J’ai écrit à Paul Saleh : “pourquoi n’avez vous pas dit à votre manager que son Papa, dans un tel cas, n’allait pas perdre son post, mais allait perdre la totalité de son FCPE, représentant parfois pour certains 20 ans d’épargne…”.
Donc aujourd’hui la situation est claire. En cas d’échec cumulé des négos Kretinsky et Airbus, il y aura une AK réservée aux créanciers ultra-dilutive où il ne restera que 5% à 0.5% du capital aux actionnaires existants.
Néanmoins dans ce type de cas, en plus de la conversion de créances en dette, il y a un apport de “new money”. Dans le cas Casino, Kretinsky et Marc de La Charrière ont apporté 1.2Md€ de new money en plus des créanciers qui ont pris 42% du capital.
Dans ce cas, ce peut être les banques qui apportent la “new money” en échange de la sécurisation de leurs créances contre un collatéral “pour baiser” les obligataires, soit ça peut être de nouveau Krétinsky, soit Sopra, soit David Layani, mais ce dernier sera short avec 500M€ car 51% d’un Atos avec une dette réduite de 50%, soit une dette nette qui passerait positive, 500M€ ce ne serait peut-être pas assez pour prendre 51%.
Les obligataires, comme le dit Matthieu Pechberty ont déjà fait de cette hypothèse une certitude en soldant leurs obligations à -70% de leur valeur nominale… Même l’obligation 500M€/nov 2024 ne vaut quasi plus rien. Donc la messe semble dite. Le marché obligataire ne croit pas au deal Airbus ni à une survie de Atos dans sa structure actuel, et je dirais surtout avec son endettement actuel.
Lire Partie 4, les dépréciations d’actifs
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