Services informatiques, Atos : une question à 5 milliards
Atos poursuit ses manoeuvres dilatoires sur sa situation comptable.
Félicitations à Laurent Flallo qui me “réconcilie” avec Les Echos et à l’inverse des deux cons-président de l’UDAAC qui viennent de s’éjaculer mutuellement à la figure dans un communiqué de presse surréaliste où tout est rose. Laurent Flallo, lui a compris l’arnaque. En fin d’article, le communiqué ridicule et surréaliste de l’UDAAC. Heureusement que le ridicule ne tue pas, il y aurait beaucoup de morts à l’Udaac…
En résumé, cet article entre les lignes, confirme ce que dit le blog qu’Atos ment sur sa dette nette et son cash en laissant croire au marché qu’il est aujourd’hui au même niveau qu’au 31/12 alors qu’il a baissé de 800M€ minimum au 29 février (affirmation blog).
-COPYRIGHTS LES ECHOS-
Services informatiques, Atos : une question à 5 milliards
Atos poursuit ses manœuvres dilatoires sur sa situation comptable. La publication des comptes annuels « détaillés », c’est-à-dire incluant les dépréciations de survaleurs d’acquisitions, a été reportée au 20 mars.
Par Laurent Flallo
Si les clients d’Atos ont besoin d’être convaincus de son innovation technologique, il faut reconnaître au sous-traitant informatique une longueur d’avance en matière de traitements comptables.
Il y a six ans, Crédit Suisse avait jeté une lumière crue sur sa génération de trésorerie – déjà ! – embellie grâce à des petits arrangements sur des grands contrats. La banque a disparu, mais pas les doutes sur les cash-flows et les pratiques d’affacturage du groupe. La consommation de liquidités de l’an dernier (1,08 milliard d’euros), et donc la dette nette (2,4 milliards à fin décembre), est objectivement sous-estimée puisque, de l’aveu même du directeur général , la moitié seulement du milliard de « normalisation » nécessaire du besoin du fonds de roulement a été effectuée en 2023.
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Il y a trois ans, les réserves des commissaires aux comptes sur la reconnaissance des revenus de filiales américaines (soit 11 % du chiffre d’affaires) conduisaient à une première pour un membre du CAC 40 à l’époque : le rejet des comptes annuels par ses actionnaires.
Pour 2024, Atos invente l’audit des auditeurs en recourant à un expert supposé plus indépendant qu’eux pour évaluer les dépréciations des survaleurs d’acquisition au bilan. Une question à 5,1 milliards d’euros qui permet de gagner un peu de temps pour négocier avec les deux seuls candidats à la reprise, Daniel Kretinsky et David Layani .
https://www.lesechos.fr/idees-debats/crible/services-informatiques-atos-une-question-a-5-milliards-2079741
Communiqué de presse UDAAC
L’UDAAC a pris note du point de marché publié par Atos le mercredi 28 février 2024
Cher Adhérent et Sympathisant,
Bien que la publication des résultats annuels détaillés 2023 ait été replanifiée au 20 mars 2024, dans l’attente de l’audit de l’impairment du goodwill, nous estimons que les quelques chiffres publiés sont très encourageants. Nous sommes satisfaits de constater qu’Atos confirme l’atteinte de ses objectifs 2023 en ce qui concerne son chiffre d’affaires et sa marge opérationnelle, avec une croissance organique du chiffre d’affaires positive de +0,4%, mais surtout une augmentation significative de la marge opérationnelle qui passe de 3,1% du chiffre d’affaires en 2022 à 4,4% en 2023.
L’UDAAC accueille également comme une très bonne nouvelle l’annonce de la fin des négociations exclusives avec EP Equity Investment (EPEI) concernant la vente de Tech Foundations. L’association était résolument opposée à ce projet qu’elle considérait comme destructeur de valeur pour le groupe, pour ses actionnaires et pour ses créanciers. C’est également une très bonne nouvelle pour la souveraineté et l’innovation française.
Tech Foundations comporte de nombreuses activités : des activités d’infrastructure informatique et de gestion de parc informatique (2,1 Mds€ de CA en 2022), certes matures mais bénéficiant de contrats de long-terme et de clients prestigieux, ainsi que d’autres activités (2,4 Mds€ de CA en 2022) de services et de solutions à fort potentiel (solutions de collaboration numérique et de productivité, de relation client, d’automatisation ou encore services pour les grands événements).
Concernant la situation bilantielle du groupe, nous notons que l’endettement financier net s’établit à 2,2 Mds€ à fin 2023 (la dette financière brute étant de 4,7 Mds€). La dette nette est certes importante mais très loin d’être catastrophique comme le laissent croire certains concurrents [Ca c’est MOI], fonds activistes et autres vendeurs à découvert dont le seul objectif est le démantèlement du groupe afin de reprendre des actifs pour des prix ridicules et sur le dos des actionnaires, des salariés et des clients.
N’en déplaise à ses détracteurs, Atos n’est ni Casino ni Orpéa et l’association se battra jusqu’au bout pour éviter un nouveau scandale financier de la Place de Paris.
Atos a aussi indiqué respecter son ratio bancaire à fin décembre 2023, ce qui devrait faciliter les discussions avec ses banques en vue d’obtenir un étalement de sa dette financière.
L’UDAAC rappelle qu’elle est très favorable à un désendettement significatif d’Atos passant par une vente de l’entité BDS si cette dernière intervenait à des conditions satisfaisantes pour les actionnaires. En complément, l’UDAAC estime qu’un recentrage sur le marché européen accompagné d’une cession de certaines activités de l’entité « Amériques » d’Atos mériterait d’être étudiée sérieusement et rapidement.
Alors que la gestion de l’endettement d’Atos est, et doit pour l’instant, être une priorité, que des discussions sont en cours entre le groupe et ses banques dans le cadre d’un mandat ad hoc, l’UDAAC pense qu’il est important que les actionnaires d’Atos soient représentés dans ces négociations et demande donc à y être conviée.
Pour conclure, l’UDAAC considère que les annonces faites aujourd’hui vont dans le bon sens. L’association estime avec force qu’elles ne traduisent en aucun cas une situation de « déroute » comme le répètent les détracteurs d’Atos depuis des mois.
L’UDAAC, qui l’a redit lors de son audition au Sénat du 8 février dernier, croit au redressement d’Atos, fleuron de l’industrie du numérique française et européenne.
Hervé LECESNE et Christian NICOL
[Cons-présidents de l’UDAAC]
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants si nous arrivons à trouver le financement auprès de fonds et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres.
Mais pour des raisons de couts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.
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