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Photo d’illustration : Charles DEHELLY, n°2 d’ATOS de 2008 à 2017. Le blog donne le droit de réponse sur la situation actuelle publié ce jour dans LA TRIBUNE par Charles Dehelly, et d’anciens membres du COMEX tels que Bruno Fabre, Herbie Leung, Francis Meston, Jean-Marie Simon.
Si Charles Dehelly souhaite me contacter, cela fait plusieurs mois que j’essaie de la contacter pour un interview sur la situation d’Atos, interview pour lequel j’aurais souhaité ratisser un nombre sujet très large.
Depuis des mois, Atos occupe la une des journaux et, malheureusement, l’histoire racontée est celle d’une sorte de descente aux enfers boursiers d’un groupe qui, longtemps, a été l’un des plus beaux fleurons de l’industrie française.
C’est pourquoi nous, cadres dirigeants historiques d’Atos, avons décidé de rétablir la vérité en nous appuyant uniquement sur des faits et des chiffres incontestables à partir de 2008, date à laquelle Thierry Breton crée, à son arrivée, la nouvelle équipe de direction générale.
C’est pourquoi nous, cadres dirigeants historiques d’Atos, avons décidé de rétablir la vérité en nous appuyant uniquement sur des faits et des chiffres incontestables à partir de 2008, date à laquelle Thierry Breton crée, à son arrivée, la nouvelle équipe de direction générale. À l’époque, l’entreprise, qui réalise un chiffre d’affaires de 5,5 milliards d’euros pour 55 000 salariés, est positionnée essentiellement sur l’infogérance (55 % du chiffre d’affaires), dans quatre pays principaux.
En 2019, au départ de Thierry Breton pour la Commission européenne, Atos affiche un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros, emploie 110 000 salariés, avec une marge opérationnelle dépassant les 10 %, à 1,2 milliard d’euros. En 2019, Atos, largement réorienté vers les secteurs à forte croissance, est devenu numéro 1 européen – et numéro 3 mondial – des services de cybersécurité ; numéro 1 européen – et numéro 3 mondial – des supercalculateurs et de l’edge computing ; numéro 1 européen des simulateurs quantiques ; numéro 1 européen de la gestion de data centers sécurisés ; mais aussi un leader mondial en cloud privé et leader européen en cloud hybride (public-privé), leader en externalisation de data centers et d’infrastructures hybrides en Europe et en Amérique du Nord, numéro 1 européen de l’orchestration cloud ; leader en automatisation des processus robotisés et en intelligence artificielle pour le secteur bancaire…
Les raisons de cette réussite sont incontestables. Atos a bénéficié de onze années de stabilité managériale, élément clé dans un secteur où le management et la rétention des talents sont déterminants pour la satisfaction des clients. Quatre acquisitions ciblées – en moyenne une tous les trois ans – ont permis au groupe de se positionner ou de se renforcer sur des métiers et des territoires d’avenir.
Nous n’acceptons pas la diffusion de contre-vérités que les faits et les chiffres démentent : non, Atos n’a pas raté le virage du cloud puisqu’il en était devenu le leader européen. Non, Atos n’a pas raté le virage de la compétitivité et de l’internationalisation, puisqu’il comptait 42 % de l’ensemble de ses salariés en « offshore ». Non, Atos n’a pas été submergé par de prétendues dettes engendrées par ces acquisitions puisqu’en 2020 le groupe avait zéro dette nette. Une absence d’endettement qui lui permettait de bénéficier de la notation élevée BBB+.
Non, Thierry Breton n’a pas vendu ses titres au plus haut lorsqu’il a été contraint de les céder directement sur le marché, à la demande du Parlement européen, pour éviter tout conflit d’intérêts dans ses nouvelles fonctions. En effet, le cours a continué à progresser par la suite – en 2019 puis en 2020 – de plus de 15 %, démontrant qu’Atos était l’un des groupes qui avaient le mieux résisté au Covid.
La chute de son cours boursier à partir de 2021, deux années après la dernière clôture des comptes de l’ancienne équipe dirigeante, a démarré brutalement à l’annonce d’une potentielle OPA d’Atos sur le géant de l’infogérance DXC Technology, prenant les marchés à rebours. Celle-ci s’amplifiera avec la spirale d’instabilité managériale qui va suivre – cinq équipes de direction générale en trois ans -, et ses conséquences inévitables sur la confiance des marchés et de défocalisation de l’entreprise.
Or, compte tenu de la nature même du secteur des services informatiques – où la gestion des équipes joue un rôle primordial -, toute défocalisation a un effet immédiat sur la détérioration de la productivité, sur le suivi rigoureux des contrats, du BFR (besoin en fonds de roulement), et donc sur la dégradation, voire l’effondrement, du résultat opérationnel. Sans parler de la confusion interne provoquant découragement et départ de talents clés.
Nous nous exprimons pour rétablir ces faits. Pour qu’Atos puisse retrouver l’ambition et la réussite qui l’ont animée et qu’elle reste une très grande entreprise toujours forte de compétences humaines et technologiques exceptionnelles ■.
Nous n’acceptons pas la diffusion de contre-vérités que les faits et les chiffres démentent
Charles DEHELLY, Bruno Fabre, Herbie Leung, Francis Meston, Jean-Marie Simon.
PAGES COORDONNÉES PAR NICOLAS PRISSETTE
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je préférerais qu’ils s’expriment devant les tribunaux plutôt qu’à la Tribune