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L’ambitieuse société de conseils et de services numériques, qui vient de prendre 10 % d’Atos, a sécurisé un financement de long-terme d’un montant de 500 millions d’euros auprès de Carlyle.
Par Leïla Marchand
Onepoint veut se donner les moyens de ses ambitions. L’entreprise de David Layani, qui vient de s’inviter dans le dossier Atos, annonce ce mercredi avoir levé des fonds auprès de Carlyle Global Credit, la branche crédit du géant américain du private equity Carlyle.
Ce financement de long-terme, « d’un montant pouvant aller jusqu’à 500 millions d’euros », « s’effectue sous la forme d’obligations d’une maturité de 8 ans », annonce un communiqué. L’opération ne modifie pas l’actionnariat actuel de Onepoint, qui contenue d’être détenu par l’entrepreneur David Layani (à77 %) et par les salariés (23 %).
La société française de conseils et de services numériques chercherait-elle de l’argent frais pour avancer ses pions dans le brûlant dossier Atos ? La semaine dernière, la société avait surpris en annonçant vouloir jouer un rôle dans le sauvetage de cet ex-fleuron de l’informatique français.
Dans une démarche qu’il dit amicale et de long terme, le PDG David Layani a dit avoir pris 9,9 % du groupe Atos et vouloir apporter « un ancrage français » au groupe, en difficulté financière et embourbé dans une polémique sur la cession d’une partie de ses activités au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
Un refinancement à hauteur du chiffre d’affaire annuel
La société Onepoint veut « libérer » l’homme d’affaires étranger de son augmentation de capital dans la partie stratégique d’Atos, qui a créé des tensions politique, et n’exclut pas de participer elle-même à cette montée au capital. Une démarche osée pour une société fondée en 2002, dont le chiffre d’affaires pèse seulement 500 millions d’euros, contre environ 11 milliards pour Atos et ses 105.000 salariés.
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Contacté à la suite de l’annonce de ce financement de 500 millions d’euros, Onepoint n’a pas souhaité faire de commentaires, de même que le fonds d’investissement Carlyle. Le communiqué se contente de spécifier que l’opération « amplifie significativement la capacité d’accélération de Onepoint sur ses marchés principaux, tout en lui permettant de refinancer ses obligations existantes ».
Plus d’informations à suivre…
Leïla Marchand
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