Pris dans un étau, Meunier aurait décidé de demander une courte conciliation du 17 octobre au 17 décembre pour éviter l’AGE (Rumeur)

 

Selon une source proche du dossier qui a contacté le blog, depuis un mois, Bertrand Meunier travaillerait sur un plan D, E, F… on ne sait plus comment les nommer, enfin sur un plan alternatif à l’AGE de novembre

Acculé de toutes parts par les plaintes d’actionnaires qui vont demander sa révocation, il aurait dans un dernier barouf décidé de sauver sa peau et ses plans dévastateurs en court-circuitant les actionnaires et profiter de l’échéance obligataire de 300M€ du 16 octobre pour dès le lendemain et après remboursement de cette échéance obligataire, demander une courte conciliation au président du TC de Pontoise pour valider l’AK sans le consentement des actionnaires afin de garantir la survie d’Atos et surtout de garder la société non-OPAble. Car en cas d’échec de l’AK, il faudrait vendre BDS en urgence, et cela rendrait Atos OPAble et qui dit OPA dit départ de tout le board Meunier le premier.

OR, une conciliation doit être une mesure de dernier recours, et en aucun cas une stratégie de management. Sinon cela s’appelle organiser son insolvabilité. En l’occurence, ici ce ne serait pas une insolvabilité à proprement parler, Atos aurait encore 2.5 Md€ en caisse, mais une explosion des covenants, puisque après le remboursement obligataire, les covenants sur 12 mois glissants seraient au-dessus de 4, contre un maximum de 3.5. Sauf que si la situation est connue, la conciliation doit être demandée maintenant et non planifiée.

La raison pour laquelle je relaie ce leak non anonyme, mais qui souhaite garder l’anonymat, c’est pour que tout le monde sache que si Meunier demandait une conciliation, ce qui est une hypothèse crédible, ce serait une conciliation organisée très en amont, et donc une préparation organisée de dépassement de covenants, car le remboursement obligataire n’était pas une dette dite sécurisée, la logique voudrait de faire défaut quelques semaines sur le remboursement obligataire et non sur les emprunts bancaires.

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La conciliation, c’est un peu le 49-3 de la politique, la société délibère via des ordonnances du président du TC sans demander l’avis des actionnaires.

Prenez le cas Casino : Casino n’a pas déposé le bilan ? NON.  Casino a fait une AK et une AK ultra-dilutive? OUI.  Donc c’est la preuve qu’avec une conciliation, on peut ne pas déposer le bilan et court-circuiter les actionnaires.

Cela lui permettrait :

-de valider hors AG l’AK très risquée car majorité des 2/3

-de valider hors AG la cession à Kretinsky

-de ne pas avoir de résolutions A, B, C, D, E… c’est à dire les résolutions dissidentes, où la A serait sa révocation

-et donc de garder l’intégralité de son CA mafieux.

Selon ma source, la décision est en face finale et n’aurait pas encore été arrêtée définitivement à cause de l’impact que cela aurait sur le cours (entre 20 et 30% de baisse probablement ??) et donc une AK qui serait acquise mais extrêmement dilutive.

Cette information est à prendre avec la plus extrême prudence, puisque même si ma source avait l’air très sûre d’elle, et qu’elle a admis que la balance penchait plus vers la conciliation, elle a reconnu que la décision définitive ne serait prise ces prochains jours et même si cette source était non anonyme, elle peut vouloir privilégier les intérêts autres que l’intérêt général.

Bertrand Meunier aurait moultes choix d’excuses, le remboursement obligataire qui aura fragilité le cash, le fait que le possible refus de l’AK par les actionnaires mettrait la société en danger, le fait que les cessions de 400M€ peuvent prendre encore un mois ou deux… etc…

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Un article de Challenges vient étayer  cette thèse et se base sur une note de Daniel Verwaerde du CEA :

S’il ne cite pas l’actuel président du conseil d’administration du groupe, Bertrand Meunier, ni le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, l’ex-administrateur du CEA dénonce clairement le projet de scission d’Atos en deux entités, Eviden et TechFoundation, qu’il qualifie de “démantèlement”. Un démantèlement qui serait “fatal” à l’entreprise  s”’il se réalisait et, corollaire classique, l’exposerait à des tentatives multiples de prédations industrielles et financières. Sous-jacentes à cette situation, des contraintes financières qui résultent d’une accumulation de déficits et de dettes s’ajoutent aux difficultés structurelles et l’exposent à une cessation de paiement imminente”.

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Mais Bertrand Meunier est aussi pris dans un deuxième étau.

Jusqu’à quand son CA va-t-il le suivre??

Des procédures individuelles vis-à-vis des membres du CA sont évoquées, et avant que je quitte l’UDAAC j’avais donné mon accord à une action individuelle à l’encontre de tous les administrateurs et de Bertrand Meunier pour toutes les tromperies en AG et la dizaine d’informations mensongères ou de nature trompeuses, dissimulations de la gouvernance entre fin mai pour but de se faire réélire et début aout via une cession spoliatrice.

Des cadres d’Atos m’ont déjà fait part de l’inquiétude des clients qui font sonner le téléphone dès que les articles dans la presse s’enchainent à un rythme endiablé sur les errements de Bertrand Meunier et la possible remise en cause du deal Kretinsky.

Quand va-t-il se décider enfin à faire privilégier l’intérêt collectif avant son intérêt personnel et prendre un aller simple à Soho pour rassurer le marché ?! Enfin sauf si c’est Mustier qui devait prendre la suite, ce qui pourrait être pire que Meunier. Si. C’est possible…

Mais non, ce monsieur préfère laisser couler doucement Atos et l’entrainer vers un démantèlement. La messe semble dite… Car le courage, le CA n’en a pas. Un monsieur me disait récemment “Marc, vous savez, le courage est une vertu qui de nos jours est en voie de disparition…”

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2 Comments on "Pris dans un étau, Meunier aurait décidé de demander une courte conciliation du 17 octobre au 17 décembre pour éviter l’AGE (Rumeur)"

  1. Noter qu’à ce jour, les comptes 2022 ATOS n’ont pas encore été déposés au greffe du TC de commerce de Pontoise.

    • Map, Blog admin | 21/09/2023 at 04:06 |

      Merci de cette information, mais en êtes-vous certain ? Normalement Atos ne publie au tribunal que le DEU, qui comme son nom l’indique est un document d’enregistrement universel, qui vaut Bilan, compte de résultats, annexes… À ma connaissance Atos ne dépose pas d’autre document que le DEU.

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