Photo d’illustration: Dumas et son nègre Auguste Maquet.
Je souhaite attirer votre attention parce que la situation de la partie blog de notre blog & forum est délicate et je suis en recherche d’un prête-plume, ce que l’on appellait autrefois “un nègre” mais qui serait co-signataire des articles et non dans l’ombre comme la plupart des nègres.
En effet, j’ai besoin d’aide pour maintenir la qualité de ce blog. Pour qu’il soit vivant il lui faut un article par jour que ce soit de la presse spécialisé ou les articles des membres, articles membre qui se résument actuellement à 90% à ma plume très imparfaite.
En effet ma formation est un master en management et marketing, et je n’ai jamais fait de journalisme ni de près, ni de loin. La rédaction de mes articles me demande le triple voir le quadruple de temps d’un journaliste aguéri. Il n’est pas inusuel qu’un article que vous allez mettre 8 à 10mn à lire m’ai demandé 10h de rédaction. Mon accident cardiaque a multiplié par 20 ma propension à faire des fautes d’orthographe ou de syntaxe.
La solution pourrait être de faire moins d’articles me diriez-vous ?
J’ai pu faire l’expérience début décembre après mon infarctus, lorsqu’il n’y a pas d’articles pendant plusieurs jours, la fréquentation s’effondre car les lecteurs viennent chaque matin, voient toujours le même article en une, et au bout de quelques jours perdent l’habitude de venir, et nouveaux articles, ensuite, ne sont presque plus lus, sauf si j’en fait publicité, et ça n’est pas un système vivable au long court. Le nombre d’inscrit à la newsletter de mise à jour des nouveaux articles est d’ailleurs anecdotique, inférieure à 100.
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Que l’on aprécie ou pas mes articles “prédictifs” une fois par mois parce que l’on espérerait à l’instar des prévisions de Min-Chin Kuo Le spécialise iPhone et “leaker” sur les nouveautés d’Apple parfois annoncées 6 mois avant leur lancement, que j’ai “juste à tous les coups” ou presque, là où Min-Chin Kuo a mis 10 ans à se créer un réseau d’informateurs, alors que j’ai démarré ce blog début octobre 2022 et que les premiers mois ont recensé moins de 100 membres; donc disais-je que l’on aprécie ou pas mes articles prédictifs, résumer le blog à ces quelques articles prédictifs comme le font une dizaine de crétins sur Boursorama, n’ayant jamais eu ni l’idée ni les compétences de créer un blog, est une ineptie, car ça reste un blog informatif sur l’actualité Atos unique en France.
Si l’on excepte ces quelques articles prédictifs, et listons les : une quizaine sur 350 articles cela fait 4% et si on enlève les articles prédictifs qui se sont révélés juste, cela fait environ 2% de bides pour 98% d’articles soit pertinents dans leurs prévisions, soit purement factuels.
Avoir un concensus, c’est impossible, avoir des détracteurs c’est normal, mais avoir des détracteurs malicieux cherchant à semer le doute, c’est porter atteinte aux lecteurs qui trouvent ici une information riche sur la société Atos. Je souhaite donc passer plus de temps sur le côté factuel de mes articles et moins sur la partie correction et réécriture.
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Le tout premier premier article n’émanant pas de la presse spécialisé a été publié dans les derniers jours d’octobre, alors que avant juillet 2022, je ne suivait Atos que de loin, depuis l’affaire des filiales américaines et avant l’affaire des filiales de très très loin, même si je me suis intéressé à la valeur la première fois en 1999, que j’ai suivi de plus près comme beaucoup de gens durant les 18 mois de la bulle internet et puis déçu par l’ex-“nouvelle-économie”, je me suis désintéressé d’Atos pendant 20 ans à cause de sa propension à faire du Yo-Yo.
Le fait que ce blog soit tout récent de même que ma connaissance du dossier Atos, m’a obligé à réaliser plusieurs centaines d’heures de lecture pour mettre à jour ces 20 années où je m’étais écarté de la valeur, à savoir un travail titanesque.
Lectures des 3 derniers DEU de 500 pages chacun, lecture minutieuse des 106 pages du CDM 2022, lecture d’une cinquaintaine de communiqués de presse Atos entre 2015 à aujourd’hui, lectures de plusieurs centaines de pages du dossier Syntel, des dizaines d’heures de conversations téléphoniques avec des cadres Atos et des ex-cadres Atos, …
Aujourd’hui cette expérience que je souhaiterais transmettre à travers mes articles est mise à mal à cause de mes problèmes de santé. Suite à cet accident vasculaire où mon cerveau n’a pas été oxygéné durant 2 minutes, et les troubles cognitifs qui ont suivi, mon style est devenu déplorable, le nombre de fautes par phrases terribles et pour arriver à des versions semi-abouties, il me faut des heures de relectures et ré-écriture.
Cela ne devient plus possible et j’ai donc besoin d’aide.
Pourquoi ai-je parlé de “nègre littéraire” ?
Parce que mon écrivain favori et de loin est Alexandre Dumas qui avait recours fréquent à des nègres. Au moment d’écrire cet article, j’ai voulu chercher pourquoi l’expression “nègre littéraire” était toujours politiquement correcte alors qu’on a supprimé le nom de mes friandises préférées “les têtes de nègre” sur l’autel du politiquement correct.
Tout d’abord c’est une spécificité française. Le mot équivalent anglais est ghost-writer (écrivain de l’ombre) et une vaine tentative a été faite par une association en 2016 de proposer à l’état le remplacement par le terme prête-plume, terme que je trouve éléguant.
Faisons une parenthèse. D’où vient l’expression “nègre littéraire” ? Simplement d’un pamphlet d’Eugène de Mirecourt à l’encontre d’Alexandre Dumas, Mirecourt qui écrit alors que les collaborateurs de l’écrivain «se ravalaient à la condition de nègres, travaillant sous le fouet d’un mulâtre». Métis est la mixité de deux races d’une manière générale alors que Mulâtre est la mixité d’un parent de race noire et de race blanche plus particulièrement et à l’époque le terme mulâtre était courant.
Donc depuis ce pamphlet de Mirecourt, l’expression “nègre” est devenu un mot courant de la langue française pour désigner un prête-plume.
L’usage que faisait Dumas de ses nègres est totalement différent du “nègre” que je recherche. Dumas avait un style incomparable, mais manquait de temps pour créer ses intrigues. J’ai pu comparer les manuscrits originaux de Maquet et les versions finales de Dumas des 3 Mousqueraires, la valeur ajoutée de Dumas est indéniable, raison pour laquelle Maquet n’a pas eu de succès hors Nègre de Dumas alors que Dumas a eu du succès sur des ouvrages écris sans nègres.
Ma situation est l’inverse. Je bouillone d’idée mais mon style lui est désastreux. Donc j’aimerais plus être “le Maquet” que “le Dumas” à partir de maintenant, car mes auto-relectures m’épuisent.
J’ai conscient que ce que je recherche est un peu une perle rare.
- un retraité qui ait du temps. Nous avons dans nos membres de belles plumes, Lamaban, Matebeta, Euro17… mais peu disponibles
- un retraité très interessé par l’actualité Atos
- un retraité près à consacrer une heure par jour (en moyenne) au blog.
En contrepartie, je suis près à laisser une liberté de réécriture de mes maquettes, à savoir que je serais le nègre et mon nègre serait le Dumas 😀 .
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Si je ne trouve pas cette perle rare, je serais confronté à deux choix très difficiles.
Rester dans le 100% gratuit et supprimer la partie blog pour me concentrer sur l’animation de la partie forum
ou
Passer à un système semi-payant, à savoir faire payer une modeste participation, quelque chose comme 0.99€ par article pour garder une motivation minimale à passer une dix à quinze heures sur un article et que ceux qui les lisent régulièrement et crachent dessus mettent au moins la main à la poche ou arrêtent de les lire.
Si je ne trouve pas cette perle rare, l’arrêt ou la passage à un payant modéré sera la seule solution pour garder un minimum de motivation pour lire, relire, re-relire et scruter passage après passages toutes les fautes et lourdeurs que mon cerveau convalescent laisse passer et ce choix sera fait à la fin de l’été.
Je dois avouer que c’est un peu une bouteille à la mer comme appel, car je reste assez pessimiste car une perle rare, par définition est rare.
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Quand aux articles de la presse spécialisée, j’avais dit il y a plusieurs mois que je les publiais à titre dérogatoire pour ceux réservés aux abonnés, lié aux nombres très limités de membres, et que je ne pourrai plus le faire lorsque l’on attendrait 400 membres ce qui est en train de se rapprocher, donc ils vont s’arrêter. Libre aux membres de les publier dans la partie forum.
Donc pour conclure, soit je met à niveau les articles blog d’une qualité journalistique au niveau de la forme (le style) et j’ai besoin d’aide, soit je le fait moi-même, mais ça va me prendre 3 à 4 fois le temps d’un journaliste et je serais obligé de demander une participation de 0.99€ à 1.49€ par article selon la longueur, ce qui restera malgré tout 10 fois moins cher que ceux de médias pro comme La Lettre A, car la qualité a un prix, mais mettrait fin à mon souhait de gratuité.
Pour le forum, soyez rassuré il est et restera gratuit même si toute aide spontanée aux frais de fonctionnement est bienvenue.
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D’où vient l’expression «nègre littéraire»?
En Français, on dit de celui qui écrit dans l’ombre des autres qu’il est un «nègre», quand en anglais il est un «ghost writer». Pourquoi l’usage d’un mot sorti du passé esclavagiste de la France est-il aussi courant?
Alors que Louis-Georges Tin, le président du Conseil représentatif des associations noires de France et Nelly Buffon, fondatrice d’une agence de conseil littéraire, seront reçus le 8 mars prochain par le Délégué Général à la langue française pour discuter d’un éventuel remplacement de l’expression «nègre littéraire» par «prête-plume», nous republions cet article du 29 septembre 2016.
«Un mec qui écrit pour les autres, ils appellent ça un nègre.» Ce n’est pas un hasard si la phase scandée par le rappeur Kery James dans «Musique nègre» sert d’ouverture à un titre qui dénonce le racisme français. Plus c’est gros, plus ça passe. On trouve normal d’employer ce mot quand on parle de l’anonyme qui écrit pour un autre, lui léguant d’un commun accord tous les mérites pour «son œuvre» auprès des critiques: le «nègre» donc, ou depuis peu le «nègre littéraire».
Mais soyons clairs: la métaphore est d’un racisme flagrant. Elle fait bien référence aux nègres esclaves, que la France a pendant longtemps fait travailler dans des conditions inhumaines. Une référence d’ailleurs clairement assumée par certaines maisons d’éditions qui surnomment «métis» les «nègres littéraires» dont le nom apparaît en quatrième de couverture, et qui ne sont donc pas totalement «nègres»…
Le «mulâtre qui avait des nègres»
Il y a toujours eu des écrivains qui se faisaient aider de collaborateurs, et c’est ainsi qu’ils se faisaient appeler: des «collaborateurs», ou «secrétaires» selon Jean-Yves Mollier, professeur d’histoire à l’université de Versailles et co-auteur de L’histoire de l’édition, du livre et de la lecture en France aux XIXe et XXe siècles. Ils devinrent «nègres» au XVIIIesiècle, et surtout au XIXe.
«Saint-Simon (que cite le dictionnaire Littré) parlait de faire travailler quelqu’un “comme un nègre”, et c’est au milieu du dix-huitième siècle qu’on a commencé d’appliquer le mot aux écrivains», raconte le professeur de sociologie Eric Fassin, dans un article publié sur Mediapart.
L’usage se popularise en 1845: alors qu’Alexandre Dumas, écrivain métis, connaît un succès littéraire retentissant, l’acception de «nègre» fait sa première apparition dans un pamphlet raciste, Maison Alexandre Dumas & Cie, fabrique de romans, d’Eugène de Mirecourt.
Mirecourt est un journaliste et écrivain, l’un des principaux détracteurs de l’auteur des Trois Mousquetaires. Dans son pamphlet, il dénonce les nombreuses collaborations auxquelles a recours Alexandre Dumas pour la rédaction de ses œuvres, sans jamais les citer nommément. Mirecourt écrit alors que les collaborateurs de l’écrivain «se ravalaient à la condition de nègres, travaillant sous le fouet d’un mulâtre».
Un ouvrage ouvertement raciste
Le plus célèbre des collaborateurs de Dumas, Auguste Maquet, écrivait en fait une trame basée sur ses connaissances historiques. Alexandre Dumas s’occupait d’y ajouter sa verve d’écrivain. Ainsi, sur «douze pages écrites par Maquet, elles se portent à soixante-dix après la réécriture de Dumas», selon une étude du manuscrit des Trois mousquetaires, citée par Catherine Mory dans «La littérature pour ceux qui ont tout oublié».
«Grattez l’écorce de M.Dumas et vous trouverez le sauvage», «Le marquis joue son rôle en public, le nègre se révèle dans l’intimité. […] Le beau sexe, admirant l’éclat d’un nom splendide, […] ne tarde pas à recourir au flacon d’éther pour neutraliser certain parfum suspect qui vient se mêler indiscrètement au charme du tête à tête: -Nègre!»
Pour son pamphlet, Eugène de Mirecourt est condamné à six mois de prison et à une amende pour diffamation. A côté du mot «nègre», on appellera aussi les auteurs de l’ombre les «marmitons de la cuisine de l’ogre Dumas, représenté avec une grosse cuiller et un chaudron», selon Jean-yves Mollier.
Plus tard, le fils d’Alexandre Dumas dira lui-même de son père qu’il était un «mulâtre qui a des nègres». L’expression restera, adoptée par les maisons d’édition et reprise par les médias. Le politiquement correct oblige aujourd’hui, au mieux, aux guillemets et à l’ajout de l’adjectif «littéraire» à celui qui était juste «nègre» hier.
«Une certaine réalité»
«J’ai toujours refusé ce mot», rejette d’emblée Bernard Fillaire, collaborateur littéraire de célébrités et auteur d’un essai sur les collaborations d’Alexandre Dumas —qui soutient la thèse de son imposture. Mais pour lui, le mot est resté «d’usage parce qu’il rend compte d’une certaine réalité». Les nègres, ou écrivains fantômes, «font une oeuvre de A à Z, ils deviennent l’ami, le confident de “l’auteur” du livre mais une fois publié, ils n’existent plus. C’est une forme d’exploitation. D’autant plus que les écarts de revenus entre “auteur” et “ghost writer” sont parfois énormes.»
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Bravo pour la qualité de vos écrits