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Le groupe informatique, prestataire de Paris 2024, doit rapidement trouver un accord avec ses banques s’il ne veut pas que ses dettes le conduisent à la faillite.
La situation inquiète à six mois des Jeux olympiques. Atos, le partenaire technologique du Comité international olympique et, à ce titre, prestataire informatique de Paris 2024, doit rapidement trouver un accord avec ses banques s’il ne veut pas que ses 5 milliards d’euros de dette (2,3 milliards d’euros net, après prise en compte de la trésorerie) le conduisent à la faillite. Environ la moitié de ces 5 milliards doit être remboursée en 2025. Atos n’a pas cette somme. Il lui faut donc renégocier cette dette avec ses vingt-deux banques.
Note dégradée
Il faut aller vite. Fin novembre 2023, l’agence de notation S&P a abaissé sa note (de « BB » à « BB − »), menaçant d’aller un cran plus bas dans les prochaines semaines. Son nouvel avis est attendu fin janvier. Une dégradation supplémentaire enverrait Atos dans la catégorie « hautement spéculative », ce qui pourrait provoquer la perte de plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires. Certains clients bénéficient de clauses qui permettent de transférer leur contrat vers un autre sous-traitant si le fournisseur officiel est trop mal noté. Lundi, alors que des rumeurs commençaient à circuler sur la dégradation de ses résultats, Atos a assuré que « ses lignes d’activité atteindront leurs objectifs financiers 2023 pour l’année en termes de chiffre d’affaires et de marge opérationnelle ». Mais à quoi ressemblera 2024 ?
Initialement, Atos espérait un accord sur sa dette avant la fin de 2023. La vente programmée de Tech Foundations, les services informatiques classiques, à Daniel Kretinsky, devait débloquer la situation. Mais les discussions avec le milliardaire tchèque traînent en longueur, et le fil entre les deux parties est de plus en plus fragile. Arrivé aux commandes en octobre 2023, Jean-Pierre Mustier temporise.
Le retour d’Airbus dans le dossier, de nouveau intéressé par les activités cyber et supercalculateurs d’Atos, rebat les cartes. Le président d’Atos en a profité pour relever les prétentions de son groupe auprès de Daniel Kretinsky, espérant récupérer plusieurs centaines de millions d’euros supplémentaires. Mais l’homme d’affaires tchèque n’est pas prêt à faire un tel effort. Seul candidat intéressé à la reprise de Tech Foundations, il sait qu’il dispose d’un réel pouvoir de négociation.
Pression d’actionnaires
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