Pourquoi Cédric O ne pourra pas aller chez Atos (L’INFORMÉ) + postface-blog

Avec des jetons de présence à tire larigot, tout le monde rêve désormais d’intégrer le CA d’Atos. C’est vrai qu’avec 72000€/an, soit 6000€ net par mois, pour deux petites matinées de travail par mois, on a vu pire comme job et ceci c’est pour un adminisrateur “de base” (désolé de ce qualificatif Mr Le 1er ministre). La fiche de paie est encore plus épaisse si vous faites parti d’un comité. Le board Atos de l’ère Meunier, c’est le tuyau du moment que se refilent banquiers au chômage, ancien hauts-fonctionnaires à la retraite ou ministres délaissés après remaniement ministériels…  Voir ma postface.

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L’ancien secrétaire d’État au numérique voulait devenir administrateur de la société informatique. Après un refus de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, il a saisi le Conseil d’État… qui vient de le débouter de toutes ses demandes.

Publié : 20/06/2023 à 17:27 – Mis à jour : 20/06/2023 à 19:05

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Fin de l’histoire pour Cédric O. Après de longs mois de bataille, l’affaire est tranchée : l’ancien secrétaire d’État au numérique ne pourra pas devenir administrateur de la société informatique Atos, a appris l’Informé. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avait décidé, le 2 novembre 2022, que cette nomination était « incompatible avec les fonctions gouvernementales qu’il a exercées au cours des trois dernières années. » L’ancien locataire de Bercy n’avait pas renoncé et s’était alors tourné vers le Conseil d’État pour réclamer l’annulation de cette délibération. Mais la haute juridiction administrative vient de le débouter de toutes ses demandes : « la Haute Autorité a pu légalement estimer que le projet de M. O consistant à devenir administrateur de la société Atos l’exposait au risque de commettre le délit de prise illégale d’intérêts », indique la décision. Le problème ? Cédric O a été impliqué dans l’attribution successive de plusieurs subventions à Atos : en janvier 2021, dans le cadre de la stratégie nationale sur les technologies quantiques d’abord, puis en juillet 2021, dans le cadre de l’appel à projets relatif à la « stratégie d’accélération 5G et réseaux du futur » et enfin en novembre 2021, dans le cadre du plan industriel de soutien à la filière « cloud » française.

L’ex-secrétaire d’État visait un poste « d’administrateur indépendant », arguant n’avoir aucun lien antérieur d’emploi, de direction, de banque, de conseil ou de famillavec Atos. Une qualité bien insuffisante, selon la juridiction.

Le quadragénaire a également tenté de mettre en avant « une différence de traitement injustifiée (…) par rapport à d’autres anciens membres du gouvernement ». Il met ainsi en avant la nomination de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe comme administrateur chez Atos et celle de Jean Castex comme PDG de la RATP. « Des situations différentes, selon les Sages car les intéressés n’avaient (pas) accompli à l’égard des entreprises au sein desquelles ils envisageaient une reconversion professionnelle » le même type de démarches.

Dans sa requête, Cédric O a enfin réclamé la transmission d’une question prioritaire de constitutionnalité, doutant de la conformité de la disposition phare de la loi d’octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique. Selon lui, elle porterait atteinte au principe de la séparation des pouvoirs, à la liberté d’entreprendre et à la présomption d’innocence. Peine perdue. Le Conseil d’État lui a rappelé que cet article a déjà été déclaré conforme par les Sages le 13 octobre 2013. Certes, la disposition a connu depuis plusieurs modifications, notamment relatives aux délais et à la publicité des avis ou à la composition de la Haute autorité, mais ces mises à jour n’ont pas été jugées suffisamment importantes pour justifier un réexamen.

Contacté, Cédric O n’a pas souhaité commenter cette décision.

https://www.linforme.com/tech-telecom/article/pourquoi-cedric-o-ne-pourra-pas-aller-chez-atos_752.html

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POSTFACE BLOG

Le Conseil d’Adminstration d’Atos c’est vraiment la poule aux oeufs d’or pour les chômeurs de l’état, ex-ministres, voir par le passé ex-premier ministre.

En effet avec en plus d’un fixe de 20 000€ par an, c’est en moyenne sous le “régime Meunier”, 20 réunions du CA par an, là où Thierry Breton en faisait 10 à 12 et là où CapGemini en a fait 9 et Sopra-Stéria malgré 3 F&A cette année en a fait 7. Donc avec 20 réunions à 2500€ de jetons de présences + tous frais de déplacements compris, bons hotels et bon restaurants inclus (pratique si vous avez de la famille à voir sur Paris ou des amis du Sénégal) ce bouillon clair de 20 000€ est très épaissie d’une bonne crème avec 50 000€ de variable. Ainsi l’année dernière un administrateur de base à touché (sauf absentéisme) 72 000€, ce qui fait que le revenu d’Edouard Philippe à Atos pour deux matinées par mois, était supérieur à son Salaire de 4680€ net mensuel de Maire du Havre. Pourquoi se priver. Monsieur Philippe n’est en aucun cas à blamer, mais uniquement Monsieur Meunier qui fait de la réunionite pour engraisser telles des oies à foie gras ses administrateurs afin de les rendrent docile et obéissants, et c’est réussi vu le consensus qu’il dégage au sein de son CA alors qu’il est détesté de tous les petits porteurs, de la majorité des salariés et quand aux Ex-Atos ils m’ont parlé d’apparatchick, de minable…

Le tableau suivant est extrait du DEU 2021 et 2022, respectivment pages 141 et page 125. Je n’ai pas mis la totalité des administrateurs car 3 d’entre eux sont parties en cours d’année 2021 et 4 d’entre eux sont arrivées en cours d’année 2022, donc je n’ai mis que les administrateur ayant une rémunération sur une année pleine, car les administrateurs ayant qu’une demi-année ont un montant qui pourrait prêter à croire qu’ils sont moins payés, alors que c’est au prorata.

Rémunération nette annuelle hors frais de déplacements, hôtels et restaurants

et hors salaire de leur secrétaire mise à disposition pour leur faire une fiche de lecture des mémos de McKinsey.

 

Quand à l’absentéisme, je vous garantie qu’il est très faible à ce tarif là. Ils sont très assidus avec 96.5% de présence et on les comprend.

Pour ceux qui pensent que l’argent n’achète pas tout, je vous invite à regarder le film Proposition Indécente où Demi Moore défie un milliardaire en lui disant que son argent peut acheter tout sauf l’amour. Défi qui sera relevé par Robert Redford.

Donc chez les ex haut fonctionnaires de l’était on fait la queue pour entrer au board Atos, d’autant que le chiffre de 72 000€ n’est que pour les administrateurs de base. Si vous faites partie d’un des 3 comités, Audit, nomination, rémunération, vous passez à 81 000€ par an et si vous êtes administrateur et président d’un des 3 comités, là vous passez à 91000€ par an.

Après être sur le point de devenir un refuge pour banquiers SDF en détresse (voir article), de board de recyclage de ceux qu’on ne veut plus au board de Thalès (voir article), et avec Cédric O, le CA atos était sur le point de devenir un board de recyclage pour ex-ministres victime de remaniements. On les aura presque toute eu. En face, chez CapGemini on a Patrick Pouyanné de TTE.

Encore une fois, le responsable c’est ni Mr Philippe, ni Mr O, qui est allé jusqu’au conseil d’état pour tenter de toucher ses 80 000€/an, mais belle et bien celui qui fait du gavage d’oies de jetons de présence pour mettre ce système en place, là où toutes les grosses sociétés ne font que 8 à 9 réunions par an.

 

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