L’homme girouette : Il y a 2 ans et quelques mois, MEUNIER voulait investir 10 Md€ dans l’infogérance – 2 ans après il fait un chèque de 1 Md€ à Daniel Kretinsky pour se séparer de l’infogérance (Récit-blog sur “l’affaire DXC”)

 

–Article entièrement réécrit– Retour en arrière sur “L’AFFAIRE DXC” pour comprendre la crise majeure de gouvernance dénoncée en juin par Sycomore et Lecesne, le blog, les membres du forum Atos, mais par contre cautionnée à l’époque par le fonds CIAM qui se présente depuis quelques jours en sauveur d’Atos.

Dans les multiples reproches de Sycomore pour dénoncer la crise de gouvernance, il y avait la folie de “l’affaire DXC”, affaire que tous ne connaissent pas, ou juste de nom, car datant de deux ans.

Or la vente à prix négatif de -900M€ de TFCo remet l’affaire DXC sur le devant de la scène pour illustrer les carence de la gouvernance d’Atos [selon moi, c’est plus qu’une crise, il n’y a pas de gouvernance du tout à Atos, mais une navigation à vue].

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La raison pour laquelle je reparle de DXC ce week-end, c’est que la vente à prix négatif de TFCo permet rétroactivement de mieux comprendre cet épisode, que ceux rentrés récemment sur le titre n’évoque pas grand-chose. La vente à Kretinsky illustre les troubles pathologiques de Bertrand Meuniers et son incapacité psychologique à diriger une entreprise.

Je vais peut-être vous apprendre quelque chose, mais entre 2016 et 2017, Thierry Breton a mandaté des banques-conseils pour trouver un acheteur à l’infogérance. Le marché montrait déjà des signes de gros ralentissement. Les prix proposés étaient trop éloignés de ceux souhaités par Breton et il a renoncé.

Tout d’abord qu’est-ce que DXC ? C’est le numéro 2 mondial de l’infogérance derrière IBM-Kyndryl. Ce fut aussi un aglomérat à la Breton, à savoir la fusion de CSX, (elle-même aggloméra de plusieurs fusions) et de l’activité infogérance de HPe (HP entreprises), donc le nouvel ensemble à sa création fait 19 Md€ est renommé DXC.

De suite après sa création, DXC étant une société ayant grossi très et trop vite est en difficultés financières à la même époque ou Breton pensait se séparer de l’infogérance.

Sous la houlette d’un nouveau PDG, Mike Salvino, DXC se retruscture, fait de la décroissance sélective et renoue en 2020 avec un bénéfice opérationnel.

Alors qu’après l’achat de Syntel et d’une conférence de presse en présence de Breton (PDG) et Girard (DAF) les deux hommes expliquent que Syntel sera le dernier gros rachat de Atos et que les prochaines cibles seraient des stés entre 150 et 300M€, soudainement, le 7 janvier 2021, alors que l’entreprise est déjà entrée dans une phase de FCF négatif, Bertrand Meunier envoie une lettre d’intention à DXC avec une prime de 30% sur le cours de DXC et donc une offre d’achat de 10 Md$. À cette époque, le CA de DXC est de 16 Md€ soit 1.5 fois celui de Atos et un an avant l’offre, presque 2 fois le CA de Atos.

L’acquisition est évitée de justesse grâce à la réaction salutaire du marché qui fait chuter l’action de 25% en apprenant la nouvelle. Trois semaine après, le communiqué tombre, Atos renonce.

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Le but de cet article est de vous montrer la DANGEROSITÉ de ce dirigeant capable en l’espace de 2 ans et quelques mois, alors que l’infogérance était alors déjà en gros ralentissement, et que le bilan d’Atos était de toute évidence dans l’incapacité de consolider la dette de 7 Md€ de DXC, de vouloir mettre 10 Md€ sur la table et aujourd’hui, un peu plus de deux ans après, de donner 1 Md€ à Daniel Kretinsky pour qu’il reprenne les 6 Md€ de CA de TFCo.

Comment peut-o, être aussi versatile et en même temps s’auto-définir comme une gouvernance très stable [sic] à travers moultes interviews fin juin et plusieurs déclarations mensongères de Liz Tinkham disant peu ou prou la même chose pour le CA qui a voté à l’unanimité toutes les décisions de Meunier y compris le rachat de DXC.

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Pour se défendre de cette énorme crise de gouvernance à laquelle fait face Atos, et qui lui avait déjà été reproché début Juin par Sycomore, Bertrand Meunier pour se justifier de cette tentative d’acquisition qui justement faisait partie des griefs listés par Sycomore, avait évoqué un Audit de Due Diligence qui n’était pas bon et que le board avait immédiatement mis fin aux discussions suite à cela, sous entendant “on a approché en surface le dossier et on s’est vite retiré”. 

Grâce à des informations privilégiées, proches du dossier, j’ai pu savoir que Bertrand Meunier avait menti à ce sujet durant les multiples déclarations et interviews l’avant AG de juin et que cela n’avait finalement rien à avoir avec l’Audit de Due Diligence. La performance de DXC au contraire était à l’époque en plein redressement, et donc intéressante sur le plan opérationnel. D’ailleurs personne ne reprochait le fait que DXC était une mauvaise société puisqu’en vif redressement, mais que Atos n’avait ni les moyens, ni aucun intérêt à ce deal et que c’était une opération Kamikaze.

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Mais reprenons d’abord les faits de manière séquentielle à l’époque.

Il y a 2 ans et quelques mois, Bertrand Meunier au nom du board Atos a envoie une lettre d’intention non engageante au board de DXC  pour l’achat de DXC au prix de 10 Md$ (prime de 30% sur le dernier cours). Voici la preuve, le communiqué Atos

Communiqué d’Atos de début Janvier 2021 il y a un peu plus de 2 ans :

 

Bertrand Meunier pour se justifier de cette tentative d’acquisition KAMIKAZE a évoqué un mauvais Audit de Due Diligence. C’est totalement faux. Nous mettons Bertrand Meunier au défi de rendre publics les procès-verbaux de délibération du board au sujet du rejet de l’offre DXC.

LA VRAI raison du rejet, selon nos informations de sources proches du dossier, est que l’achat devait se faire en partie par une grosse AK, la société capitalisant à l’époque 7Md€ et Atos aurait levé 5Md€ en Bourse et emprunté les autres 5Md€.

L’effondrement du cours de 25% qui a suivi cette annonce, dès lors, rendait impossible toute AK. C’est l’unique raison de l’abandon des négociations. Il était impossible de faire un Audit de Due Diligence dans un temps aussi court.

Si Atos avait procédé à l’achat dans le cas où le marché n’avait pas envoyé une fin de non-recevoir à Meunier et son board, Atos serait depuis longtemps en faillite du fait de la consolidation de la dette de DXC qui aurait suivi l’acquisition.
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LA SUITE : Communiqué d’Atos 3 semaines après
Publié le 2 févr. 2021 à 9:19
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La « transaction amicale potentielle » proposée par Atos n’aura donc pas lieu. Le groupe informatique français a fait savoir qu’il renonçait à l’acquisition de la société de services américaine DXC Technology, qu’il avait « approché » en janvier.

« Suite à la déclaration publiée par la société le 7 janvier 2021, le conseil d’administration d’Atos a décidé à l’unanimité de ne pas poursuivre une éventuelle transaction avec DXC Technology », a indiqué la société tricolore dans un communiqué.

Son objectif était de « créer un leader des services digitaux » avait précisé en janvier Atos, dont l’annonce avait fait plonger alors son titre de plus de 11 % à la Bourse de Paris. Le groupe français avait cependant souligné qu’il « n’existait aucune certitude que cette approche débouchera sur un accord ou une transaction ». A l’ouverture de la place de Paris ce mardi matin, Atos grimpe de près de 7 %.

Une offre « non sollicitée, préliminaire et non contraignante »

De son côté, DXC Technolgy – dont le chiffre d’affaires s’est élevé à 19 milliards de dollars lors de son exercice clos en mars 2020, et dont la capitalisation boursière est de 6,5 milliards de dollars – a lui fait état d’une offre qui « sous-évaluait » sa valeur, selon les conclusions de son conseil d’administration.

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L’EXCUSE À LAQUELLE MEUNIER VOUDRAIT NOUS FAIRE CROIRE

Entre le 7 janvier, date de la lettre d’intention, un cabinet reconnu de Due Diligence aurait, selon Meunier, tenez vous bien : eu le temps d’Auditer les comptes de DXC (16Md€ de CA!!), de rédiger l’Audit, de le rendre à Atos avec ses commentaires. Puis Atos et ses banques-conseils auraient eu le temps de lire cet audit de plusieurs centaines de pages, de se réunir à plusieurs reprises, de convoquer une réunion du CA et tout juste 3 semaines après, le 3 février, de considérer que cet audit n’était pas bon, et de faire un communiqué d’abandon des négociations pour simple et unique motif que le résultat de l’audit n’était pas bon !!!!!!!!!!!!!!

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Mesdames, Messieurs les membres du conseil d’administration, le blog Atos.Bourse vous demande de convoquer une réunion d’urgence du board et de révoquer Bertrand Meunier, de coopter Nourdine Bihmane et de l’élire président en lieu et place de Bertrand Meunier pour sauver Atos.

Si vous ne le faisiez pas, vous vous ridiculiseriez en cautionnement, ce comportement girouette de Bertrand Meunier qui ne peut amener que très rapidement à une procédure collective dont vous auriez individuellement des comptes à rendre à la justice ; les actionnaires, vous l’imaginez bien vous attaqueraient à titre individuel en responsabilité civile.

Map.

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