Bertrand Meunier confirme enfin qu’il fait un chèque de 1 millard à Kretinsky – Mais selon lui, c’est normal… (Article-blog)

“Normal”. Tout le monde connait le dicton “il vaut mieux entendre ça que d’être sourd”.

Selon Bertrand Meunier, c’est normal de faire un chèque de 1 milliard à l’acheteur. Surtout que ce chèque utilise un jargon comptable, le BFR.

“S’agissant du BFR, quand on cède une entreprise, elle est toujours cédée avec son BFR moyen sur l’année”. 
Le BFR de TFCo est en effet, de 1 Md€. Sauf qu’ici elle n’est pas cédée, mais donnée… Donc c’est bien une vente à prix négatif.
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Dans une interview à la Tribune ce jour, et vu que Meunier ne fait jamais d’interview, c’est qu’il sent que ses jours à la présidence d’Atos sont en danger, donc adhérez massivement à l’UDAAC !

Qu’est-ce que le BFR?

Nous avons prévu un petit article tuto à ce sujet, mais le temps nous manque. En résumé, c’est l’argent liquide que vous avez besoin d’avoir au début de l’année dans la caisse pour couvrir tous les besoins potentiels de décaissement durant l’année pour ne jamais être à aucun moment à zéro sur le compte. Par exemple, vous prenez un chantier où il faut acheter beaucoup de serveurs au fournisseur avant de les facturer au client. Il faut avoir de la trésorerie d’avance. Chaque entreprise a des besoins différents. Ce besoin minimum s’appelle le BFR.

Sauf que parfois, c’est le cas si l’acheteur reprend aussi des dettes fournisseurs. Or dans notre cas, Kretinsky ne reprend qu’un actif contrairement à ce qui est dit, il reprend un petit passif, l’obligation de payer les loyers qu’il occupe durant 3 ans. C’est le plus gros poste du passif repris et les retraites qu’il aura à payer sur 20 ans et uniquement dans 2 pays, en Angleterre et en Allemagne.

Lors du rachat d’une entreprise, vous avez deux possibilités. Vous rachetez les parts sociales (Sarl, SA, SAS…) ou vous rachetez un actif (fonds de commerce).

Si vous rachetez des actions, vous rachetez aussi le compte en banque de la société, ses dettes, ses emprunts, des dettes fournisseurs et un peu d’argent dans la caisse pour payer les fournisseurs et salaires du mois en cours. Ça, c’est un rachat de parts sociales.

MAIS IL N’EXISTE PAS DE SOCIÉTÉ TFCo. C’est donc un rachat de fonds de commerce des activités TFCo ou des actifs de TFCo, sans reprise de passif.

Lors d’un rachat d’un fonds de commerce, prenons l’exemple d’une boulangerie, vous rachetez les fourneaux, les présentoirs, le frigo pour les pâtisseries…

Un peu de stock, de farine, de crème.

Vous allez aussi reprendre le bail de la boulangerie, car vous ne comptez pas déménager, reprendre le bail et l’obligation de payer les loyers pour une période triennale, les deux mitrons qui font le meilleur pain du quartier et que vous seriez fous de ne pas garder, et l’ancienneté qui va avec que vous aurez à payer dans 10 ans à leur départ en retraite. Donc vous reprenez un actif et aussi un passif. Vous vous mettez d’accord pour un prix de 150 000€.

C’est ce qui se passe avec le rachat de TFCo SA. Seulement Atos SE. Kretinsky ne rachète pas des parts sociales, mais rachète un actif avec un petit passif en face.

Imaginez maintenant, une fois les négociations finies, que vous alliez voir votre vendeur qui vient de vous faire un prix et vous laisse l’affaire à 120 000€ et dire à l’acheteur : “Pouvez-vous laisser 200 000€ dans la caisse pour les dépenses à venir ? Au mieux, vous pouvez vous prendre la porte dans la figure, au pire, les boulangers étant assez costaux, un coup de poing dans la figure.

C’est ce qu’a demandé Kretinsky. Et on lui a déroulé le tapis rouge. Et non seulement on lui a déroulé le tapis rouge, mais Bertrand Meunier essaie de nous dire que c’est normal.

Allez voir une banque pour lui demander un prêt. Des créateurs d’entreprise ont déjà dû essayer. Et puis vous leur dites “on a besoin de 50 000€ pour le fonds de roulement”. Normalement 19 banques sur 20 vont vous répondre, “nous on ne finance pas le fonds de roulement, c’est à vous de l’apporter“.

Si demain Kretinsky veut créer un ESN d’infogérance, il devrait embaucher, acheter un peu d’outillage, louer des bureaux, et mettre du fonds de roulement.

Là, il récupère plein d’actifs et très peu de passif, la marque Atos, les JO 2024, la clientèle, le savoir-faire d’Atos, tout ça gratuit et IL VOUDRAIT LE BEURRE ET L’ARGENT DU BEURRE, à savoir PAYER ZÉRO + AVOIR 1 MILLIARD DE CASH POUR FINANCER LA TRÉSORERIE NÉCESSAIRE AU FONDS DE ROULEMENT, soit un chèque de 1 milliard. Il va mettre 800M€ et aura un TFCo restructuré pour 800M€ qui vaudra environ 3Md€ dans 3 ans.

Et tout ça, pour la simple raison que Bertrand Meunier estime que C’EST NORMAL. Il n’est même pas capable de nous donner UNE SEULE EXEMPLE de transaction similaire dans les 10 dernières années où un tel cas de figure est arrivé !

POURQUOI ?

Parce que comme d’habitude, il ment comme un arracheur de dent.

Parce qu’il est sous la tutelle des banques vu que les covenants sur 12 mois glissants ont probablement été dépassés et qu’Alexis Kholer se chie dessus que Atos fasse faillite pendant les Jeux Olympiques et que le chrono s’arrête en plein 100M…

Par contre, les actionnaires, Alexis Kholer et les banques s’en moquent éperdument, sinon ils n’auraient pas privatisé EDF à 36€ et nationalisé à 12€…

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SI VOUS ESTIMEZ L’ATTITUDE DE LA GOUVERNANCE D’ATOS N’EST PLUS TOLÉRABLE, À SAVOIR UNE DESTRUCTION À PETIT FEU DES CAPITAUX PROPRES D’ATOS, ET LA POSSIBLE FAILLITE DU GROUPE,

alors ADHÉREZ à l’association UDAAC, [l’union des actionnaires d’Atos en colère] et inscrivez-vous sur l’agrégateur d’actions pour comptabiliser notre % du capital “de concert” (cliquez ci-dessous).

L’UDAAC est une association “loi 1901” immatriculée en préfecture, à vocation unique de défendre les actionnaires d’Atos contre la gouvernance qui détruit à petit feu l’entreprise, afin de mandater un cabinet d’avocat spécialisé en défense d’actionnaires pour réaliser des actions auprès de l’AMF, pour inscrire des résolutions à l’AGE de novembre dans le but de destituer Bertrand Meunier et la moitié du board inféodé, bien-entendu, annuler l’augmentation de capital, et surtout d’annuler le chèque de 1 Md€ versé par Atos à Kretinsky pour garder TFCo dans le giron d’Atos.

Si vous êtes suffisamment nombreux à nous rejoindre, et alors que le budget de l’association soit suffisant, nous assignerons individuellement devant les tribunaux Bertrand Meunier et tous les administrateurs individuellement.

Pour cela, il nous faut réunir des fonds pour financer ce combat, car l’argent est le nerf de la guerre. Il y aura des frais d’avocats très importants ! Mais également des frais d’agence de communication pour nous faire entendre. L’UDAAC a un besoin en fonds énorme pour nous assurer la victoire face aux avocats de Meunier qui bien sûr va choisir les plus chers vu qu’il paie avec votre argent !

L’UDAAC propose une participation de 6 cts par actions détenues, montants qui seront gérés méticuleusement par le bureau de L’UDAAC dont le président et le trésorier sont experts-comptables et inscrit au conseil de l’ordre des experts-comptables et travaillent bénévolement pour l’association.

Union Des Actionnaires d’Atos en Colère

Association 1901 immatriculée en préfecture

info@udaac.org    www.udaac.org

Je rappelle que pour tout échange d’idées, suggestions, un forum spécifique a été créé : forum.bourse.blog/udaac/

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