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Décidément, le vide créé par le départ de Pierre Barnabé, patron emblématique de BDS, aura eu du mal à être comblé. L’homme qui d’avis unanime avait toutes les qualités pour être DG du groupe, ne s’était même pas vu proposé le poste, tout juste avait-il été cité dans la presse et à la place s’était vu confié un humiliant intérim pendant que Rodolphe Belmer effectuait son préavis à Eutelsat. Dans les mois qui ont suivi SOITEC lui a proposé la direction général de son groupe, puis la présidence. Il est maintenant P-DG de Soitec. Si j’aime à revenir sur ce passage de l’histoire d’Atos, c’est pour monter combien Bertrand Meunier ne s’y connait pas du tout en hommes, voire même autiste en la matière. Il est et restera un financier et au très mauvais opérationnel, alors que de l’avis de tous, il s’immisce au quotidien bien au-delà de la fonction non opérationnelle qu’est la sienne, reléguant souvent ses DG au poste d’assistants.
Tous les intervenants du dossier sont unanimes sur le fait que les cabinets de conseils dont McKinsey ont pris une bien trop grosse part dans l’opérationnel d’Atos, et qui voit-on débarquer un soir d’octobre ? L’ex-CEO Europe d’un cabinet de conseil. Ô surprise. De toute façon, c’était soit ça, soit un banquier 😀
Va-t-on voir poindre un nouveau plan E, F, G…. ?
Trèves de plaisantairies, il y a un petit désaccord entre Robin Carcan et Régis Soubillard, car le journaliste de LA LETTRE A qui laisse penser que le Yves Bernaert va prendre la direction du groupe tandisque l’article de Challenges laisse plus à penser à un jeu de chaises musicales où Lou Ravi rétrograde d’un cran, chez BDS et Yves Bernaert le remplace et par conséquence Nourdine Bihmane resterait DG groupe. Quand à “la stagiaire” il n’en est question dans aucun des deux articles, et elle se fait discrête en ce moment dans les couloir de Bezons.
Après l’éviction de Jean-Philippe Poirault, directeur d’Atos BDS, Bertrand Meunier continue à reconfigurer la direction d’Atos avec la nomination de Yves Bernaert au poste de Directeur Général d’Eviden. Il dirige actuellement Accenture Technology Europe et succède à Philippe Oliva qui devrait prendre la direction d’Atos BDS…
ABONNÉS
Le turn-over continue chez Atos. Après le départ de Jean-Philippe Poirault, directeur d’Atos BDs depuis près de quinze mois et évincé par Bertrand Meunier, c’est un nouveau DG d’Eviden qui vient d’être nommé, en la personne de Yves Bernaert qui dirige actuellement Accenture Technology Europe et qu’Atos avait déjà essayé de débaucher par le passé. Une information révélée en début d’après midi par La Lettre A et que Challenges est en mesure de confirmer.
Diplômé de l’École d’ingénieurs en sciences et technologies du numérique (ESIEA). Yves Bernaert a rejoint Accenture en 1992. Chez Eviden, il succède à Philippe Oliva qui était jusque-là, le CEO d’Eviden, et qui devrait prendre la direction d’Atos BDS.
Avec 5,3 milliards de chiffre d’affaires estimé en 2022, et 58.000 collaborateurs environ, Eviden est le n°1 européen du Big Data, de la Cybersécurité et de l’environnement de travail connecté, et fournit des services Cloud, des solutions d’infrastructure et gestion de données. Cette structure a de mauvais résultats notamment dans sa partie Big Data dans un marché en pleine croissance. De mauvais résultats qui ne sont pas compensés par ceux de la cybersécurité.
Une cession aux multiples inconnues
Par ailleurs, le groupe Atos traverse une profonde crise déclenchée par des errements stratégiques, des résultats financiers catastrophiques (2,96 milliards de pertes en 2021, 1 milliard en 2022) et un cours de Bourse à la dérive (-26% en un an). Le projet de scission annoncée en juin 2022 par Bertrand Meunier a fait du géant mondial une proie encore plus ciblée. Celui-ci prévoit la vente des métiers de conseil et infogérance, regroupés dans Tech Foundations et celle d’Eviden. Le 1er août dernier, l’offre de Daniel Kretinsky a été acceptée par Atos. Le magnat tchèque est depuis en position de mettre la main sur Tech Foundations avec une prise de participation de 7,5% au capital d’Eviden, qui regroupe des actifs stratégiques pour les activités militaires et de télécommunications françaises.
La cession de Tech Foundations à Daniel Kretinsky et sa montée au capital d’Eviden font encore l’objet de négociations à l’heure actuelle. Elles pourraient se finaliser fin octobre, début novembre avant d’être être soumis au vote des actionnaires avant la fin de l’année lors d’une assemblée générale extraordinaire. Mais d’autres scénarios ne sont pas exclus.
Dans un premier temps, la montée au capital de Kretinsky dans Eviden avait été sollicitée par la direction d’Atos mais devant la multiplicité des réactions politiques hostiles à la montée au capital d’un milliardaire étranger dans cet actif stratégique, la direction d’Atos serait déjà à la recherche d’autres candidats. Par ailleurs, un vote hostile des actionnaires à cette cession n’est absolument pas exclu par la direction d’Atos. Ainsi, le nouveau DG d’Eviden va diriger une filiale d’Atos dont le capital devrait évoluer dans les mois qui viennent et dont l’issue des négociations est encore inconnue.
autre évolution départ d’une administratrice Caroline Ruilan. Comme on dit dans l’vaiation elle a fait du Touch and GO.
Arrivée en juillet partie en COtobre