COPYRIGHTS CHALLENGES –
Atos a assigné en justice l’éditeur du site bourse.blog, à qui il réclame un million d’euros pour diffamation. Le groupe accuse le blogueur Marc Prily de nuire à sa réputation depuis plusieurs années.
Ces agissements que l’entreprise juge « illicites » , qui ont perduré malgré des tentatives de règlement amiable et des actions judiciaires antérieures, causent un « préjudice important », toujours selon l’entreprise. En 2023, Atos, présidé alors par Bertrand Meunier, avait déjà contesté l’utilisation du nom de domaine atos.blog via l’OMPI, pour atteinte à ses marques. Une plainte avait été déposée et l’OMPI avait ordonné que le nom de domaine soit transféré à Atos L’administrateur du blog avait alors créé bourse.blog pour poursuivre ses activités.
Une bataille lancée par le nouveau patron d’Atos
La société réclame aujourd’hui la cessation immédiate de ces « agissements manifestement illicites » , « la suppression complète de l’ensemble des contenus litigieux » et « la suppression complète des deux blogs » , une astreinte de 10 000 euros par jour de retard à compter de l’expiration d’un délai de huit jours suivant la signification de la décision et la condamnation de Monsieur Prily à verser à Atos la somme d’un million d’euros à titre de réparation intégrale du préjudice subi.
Le nouveau patron d’Atos, Philippe Salle, avait prévenu en juillet dernier qu’il avait l’intention de livrer bataille contre les « fausses affirmations délivrées par certains sites web » sans citer précisément le blog en question.
Un blog devenu caisse de résonance
Lancé en 2022, le blog mis en cause s’est peu à peu installé comme un site incontournable pour tous ceux intéressés par le dossier Atos, de la direction du groupe jusqu’aux salariés en passant par les syndicats, les petits porteurs, les cabinets de conseils, les milieux politiques et les journalistes qui suivent le dossier. Mais Atos accuse le blog bourse.blog d’avoir causé « une désorganisation interne majeure » et une « dégradation du climat social » à force de mettre en lumière un groupe en déclin, embourbé dans un manque de transparence et une communication financière erratique.
Marc Prily a commencé à publier sur son blog dans un contexte où les actionnaires minoritaires, souvent ignorés par les précédentes directions, cherchaient à être entendus. Les dissensions au sein des états-majors successifs du groupe ont même largement participé à l’alimentation du blog par des informations qui venaient directement de membres de la direction d’Atos à l’intérieur de laquelle plusieurs clans s’affrontaient ou des multiples cabinets de conseils alors sollicités par la direction du groupe.
Derrière les attaques, on lisait en creux les rivalités, les frustrations et les règlements de comptes d’un géant au bord de la liquidation qui avait commencé à se disloquer de l’intérieur. En saisissant la justice, la nouvelle direction d’Atos cherche sans doute à reprendre la main sur un récit qui lui a longtemps échappé et à solder l’héritage des querelles passées — au risque de les remettre en pleine lumière.
https://www.challenges.fr/entreprise/atos-attaque-en-justice-un-blogueur-et-lui-reclame-un-million-deuros_627107
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POSTFACE BLOG
Le blog remercie chaleureusement la rédaction de Challenges et en particulier Régis Soubrouillard pour cette interview à propos de l’attaque ignoble d’Atos contre la liberté d’expression aux prétextes les plus fallacieux les uns que les autres. On notera un exemple anecdotique. Lors de l’arbitrage OMPI, le conseil de l’époque d’Atos, le cabinet Novagraaf avec qui nous avons eu des discussions très courtoises et très constructives, et avec qui nous avons trouvé un accord pour que la charge graphique ne pose pas de problème, charge graphique validé par Atos avec la fameuse phrase :
Mon client vous remercie de votre réactivité à ses demandes et vous en sait gré, et se déclare profondément attaché à la liberté d’expression. Désormais seul le domaine atos.Blog reste problématique et nous vous encourageons à enregistrer « www.blognonofficielatos.com », à la place de atos.blog
A cette occasion nous avions interrogé l’avocate d’Atos sur comment était-il possible qu’un article rédigé à 3h du matin, puis retiré à 9h du matin car je n’en étais finalement pas satisfait était présent dans les annexes, vu qu’il n’existait plus et n’était resté en ligne que durant la nuit. Je lui avais dit avec humour : « Vous faites des nuits blanches pour moi, Maitre ? ». Ce à quoi elle avait répondu « non, c’est la cellule de veille des réseaux sociaux (la Stasi) qui me l’a fourni. »
Face à 2034 pages clownesques, plus fausses et grotesques les unes que les autres, nous allons devoir malheureusement embaucher un avocat talentueux pour montrer à la cour que l’assignation en elle même est une grosse supercherie.
Si vous souhaitez soutenir le blog, voici le lien pour une cagnotte dédiée. Les petits ruisseaux font les grandes rivières et bien-entendu pour les donateurs qui auront la générosité de m’aider, si l’article 700 mais attribué, je vous rembourserai bien évidemment.
Une page avec les copies de toutes les factures des avocats sera à la disposition des donateurs, le solde restant éventuellement. Tout sera listé en totale transparence.
J’habite en Thaïlande où j’ai trouvé un équilibre précaire. Je suis en ALD pour trouble anxio-dépressif chronique et en invalidité depuis de plusieurs années (je vous rassure, c’est totalement légal). Plutôt que d’aller en clinique à chaque rechute, je peux la-bas pratiquer l’hospitalisation à domicile avec une aide soignante qui vient à mon domicile durant les phases basses. Les plages de sable blanc, je ne les vois pas trop, mais la gentillesse et la zénitude de la population Thai m’appaise. Je vis avec 3150€ net d’impôts et je n’ai pas la somme pour payer ma défense.
Plusieurs avocats m’ont proposé un paiement en 3 mensualités et sans votre aide, je devrais faire des conclusions télégraphiques et donner raison à mon bourreau.
Si vous m’aidez, il y a toutes les chances de succès et de pouvoir, grâce à l’article 700 qui devait m’être attribuer, vous rembourser votre don. Pour les salariés Atos qui souhaitent rester anonyme, c’est normalement possible. Si ça n’était pas le cas, n’hésitez pas à m’envoyer un email : [email protected]
Par contre j’ai besoin de vous très très vite. Atos a fait une procédure ultraccélérée. Ils ont agit avec perversion, ne demandant jamais de droit de retrait, alors que comme pré-cité j’ai optempéré chaque fois que l’on me l’a demandé jusqu’à présent. J’ai une fois retiré à la demande de Mr Nourdine Bihmane un article dans les 5 mn qui ont suivi et Mr Carlo d’Asaro Biondo, m’avait aimablement demandé si durant la période de sauvegarde, je pouvais éviter de mentionner dans mes articles les contrats perdus, ce que j’avais fait bien volontier, car demandé avec tact et délicatesse, tout en me félicitant sur la qualité du blog, qui à écouter Atos mettrait 80% du COMEX en dépression nerveuse. Donc les mêmes ils virent 100 personnes par mois et nous feraient des burn-out parce que je mets 2/3 critiques dans un article. Soyons sérieux. Tout cette farce abracadabranesque m’a été confirmée par mes contacts dans le top 20 que c’était un mensonge éhonté.
Et Philou Salle, il nous fait une petite dépression aussi ??
Parce que moi messieurs, ça me fout la gerbe que vous plaisantiez avec ces choses là.
C’est une insulte face à des gens comme moi et toutes les personnes souffrant de cette pathologie de façon chronique, toutes les personnes que j’ai pu croiser en clinique, dont certains ont malheureusement mis fin à leur jours. 15% des dépressifs chroniques décèdent pas suicide, il s’agit de données de la HAS (Haute Autorité de la Santé). Ainsi Jean-Pierre Lanzetti que Philippe Salle a embauché DG France a Elior et renvoyé jeté un an après, n’a jamais pu retrouver d’emploi et nous a quitté en mars.
Les personnes qui ont des idées suicidaires récurrentes sont des personnes en longue dépression, pas de cadres à la solde de Philippe Salle dont peut-être un ou deux ont fait faire un arrêt de travail de complaisance de 10 jours pour plaire à son chef et joindre à l’assignation tout en continuant à travailler…
Atos et ses conseils vicelards voudraient me faire croire à moi et mon futur conseil que Franck Chartier chargé de manager 9000 personnes (il est DG de Atos France) et au passage chargé et d’en virer 1000 d’ici fin 2026 n’aurait pas passé de test psychologiques et aurait fait une dépression parce que j’ai dit de façon un peu cru que la mayonnaise ne prenait pas entre lui et les employés d’Atos France… Vous êtes immondes messieurs de la dircom d’Atos. Des manipulateurs, des ordures de jouer avec la dépression !!
Le pire dans l’histoire c’est que j’ai même été jusqu’à défendre Atos contre Médiapart qui avait par erreur annoncé la perte du contrat AMEX, alors que c’était une réduction de périmètre, ce que j’avais expliqué dans un article, et qui avait été confirmé lors du Capital Market Day par Philippe Salle. Mais là, pas de bon points de la DirCom Atos.
La stratégie de Philippe Salle a donc été de ne pas bouger un orteil, durant 3 mois, de ne demander aucun droit de retrait d’article comme il aurait pu le faire, et de tout me balancer à la figure du juge en une fois comme une boule puante. Heureusement ils ont trouvé un mec qui connait rien au dossier Atos. Mon avocat à venir non plus, mais il aura l’expert mondial d’Atos a ses cotés 😀 😀
Merci encore à Challenges pour sa solidarité.
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Atos a attaqué notre blog en justice via une procédure léonine pour le faire fermer en totalité. La probabilité de perdre ce procès est minime et nous ferions appel. Néanmoins, si cela devait arriver, nous vous conseillons de vous inscrire à notre newsletter pour continuer à recevoir les contenus par email.
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